« La pause n’en finit plus » dit le trois-quarts centre Stadiste un rien dépité par la situation. Ce dernier a bien trouvé quelques parades pour occuper son temps libre, mais il est manifestement en souffrance : « Je joue au rugby depuis l’âge de cinq ans (il en a aujourd’hui 25) et bien sûr je n’en ai jamais autant été privé. Plus le temps passe et plus j’ai du mal à prendre mon mal en patience. Il manque quelque chose au quotidien et pour l’heure, je n’arrive pas à compenser. J’aide bien les copains qui rénovent des maisons et je vais courir bien sûr, mais pas question pour autant de me mettre à la pêche (rires). On ne va pas se mentir, c’est compliqué. A ce rythme, je vais pouvoir jouer jusqu’à 45 ans ». Et prendre son temps pour passer les diplômes lui permettant de devenir éducateur puis entraîneur, lui qui en a la ferme intention.
« J’entends dire que certains ne reviendront pas à la compétition, car ils se seront orientés vers d’autres horizons. Moi, il n’en est pas question. C’est viscéral. Le moindre match qui nous sera proposé sera le bienvenu, comme le sera d’ailleurs la moindre occasion de passer un moment avec l’ensemble du groupe ». Rappelons ici qu’une décision capitale concernant le court terme devrait être prise par la FFR ce vendredi. Elle est attendue avec impatience et fébrilité par l’ensemble des acteurs, même si ces derniers ne se font guère d’illusions : « J’espère au moins que nous pourrons jouer quelques matchs gigot–haricots d’ici l’été. Ce serait la meilleure manière de préparer un retour à la compétition en septembre avec à la clé une saison complète. Je croise les doigts ». Le compte à rebours est lancé.