A tout juste 21 printemps, Bastien Darriet est devenu un élément essentiel du groupe premier Stadiste. Une performance à un poste (pilier) où l’expérience est souvent essentielle. Reste que le jeune homme est aujourd’hui un peu perdu sans rugby et de facto sans ses copains : « Depuis le couvre-feu, je n’arrive pas à me motiver. Le seul moment où je fais du sport, c’est une semaine par mois lorsque je suis à l’école (il prépare un BP de monteur dépanneur en froid et climatisation en alternance). Le week-end, je m’occupe du côté de la palombière familiale en préparant la prochaine saison de chasse, mais comme pour beaucoup d’autres, la période est compliquée. En fait, faire des choses seul je ne sais pas trop alors il me tarde de retrouver les copains ». Il reste bien à Bastien les réseaux sociaux pour faire vivre le lien, mais il n’en est pas forcément un gros consommateur : « Rien ne vaut le présentiel ». Fermez le ban.
C’est en fait lorsque l’on parle rugby que le jeune homme retrouve le sourire et sa faconde : « Pour reprendre en septembre, il va falloir nous laisser du temps. A défaut, il y aura beaucoup de casse. Il faut envisager une grosse préparation pour retrouver l’intensité nécessaire, notamment pour nous les gros. Ensuite, il nous restera à espérer une saison pleine ». Avec onze matchs lors des onze derniers mois, la moyenne est aujourd’hui pour le moins très poussive. Alors comme Bastien n’est pas vraiment convaincu par les premiers effets du vaccin, le moral est bancal : « C’est vrai que je ne suis pas forcément optimiste. On va attendre d’avoir plus de recul même si je ne rêve que d’avoir des perspectives positives. Retrouver la vie d’avant et partager du bon temps avec les copains, sûr, et en dehors du terrain…ça oui, j’en rêve ». En effet, il va falloir encore attendre un peu…
