Originaire du Pays Basque, Charlie Arraté est arrivé à Comberlin voici bientôt trois ans. Le trois-quarts centre Stadiste n’aura donc joué qu’une saison pleine depuis et comme beaucoup, mais est-ce une surprise, il est en souffrance socialement parlant : « Le rugby me manque bien sûr car c’est aussi une échappatoire, un défouloir. Cela participe à mon équilibre en tous cas et du coup, psychologiquement, c’est compliqué. Alors pour compenser, je travaille plus (dans le monde de la rénovation) et comme, hormis le vélo, je ne fais pas d’activité physique, je prends un peu de poids (rires) ». Egalement privé de bien des activités festives, Charlie a pu avoir quelques coups de moins bien ces derniers mois : « Plus de Bayonne, Dax ou Pampelune, plus de corridas, plus des restaurants…moi qui adore tout ce qui est festif, je me sens puni. Il y a un grand vide et moi qui suis contre le vaccin, si c’est le prix à payer, je me ferai vacciner ».
Formé à Biarritz et à l’UBB, Charlie a porté les couleurs de Dax, Lormont et Grasse avant de poser son sac en Sud-Gironde. A 27 ans, il a donc une certaine légitimité au moment de donner son point de vu sur la décision prise par la FFR voici huit jours : « Reprendre la saison au printemps n’aurait pas été raisonnable pour ceux qui, comme nous, sont amateurs, et qui ne peuvent donc pas s’entraîner pour cause de couvre-feu. La décision prise est donc la bonne, car compte tenu de l’intensité demandée, il y aurait eu un problème de sécurité. Ce n’est pas notre métier, mais tant mieux si d’autres peuvent s’entraîner en journée. Il nous faudra à nous beaucoup de temps pour se préparer, retrouver une condition physique adaptée. Il faut être raisonnable pour être sûr de reprendre dans des conditions optimales ». La voie de la sagesse par la voix de la sagesse…tout est dit.
