Partenaire historique du club, Michel Herreyre, gérant de la société HELA, Hygiène et sécurité des personnes en milieu professionnel basée sur la ZI de Dumes à Langon, a fermé en tout et pour tout une semaine sur l’ensemble des deux confinements : « La toute première, précise t’il. Ensuite, j’ai travaillé sous forme de drive à raison de 17 heures par jour, sept jours sur sept. Les professionnels trouvaient chez moi du gel hydroalcoolique et des gants entre autres. J’ai beaucoup communiqué et cela m’a sauvé. Je n’ai pas pu profiter de mon jardin (rires) mais l’essentiel était ailleurs. Je crois que la différence entre les deux confinements réside dans le fait que ce coup-ci, nous étions prêts si je puis dire. Et puis je suis persuadé que les gens ont aujourd’hui conscience du danger que représente ce virus ». Pour autant, notre chef d’entreprise n’est pas forcément rassuré pour les mois qui arrivent arguant que si certains de ses clients ‘regorge’ de travail, d’autres n’en ont pas suffisamment : « Il n’y a pas de juste milieu. Qui va rester…qui va sombrer…et qui ne va pas me payer. Beaucoup d’incertitudes au final ».
« Vivre à la campagne est plutôt une chance dans ce contexte, poursuit-il. Cependant, ménager la santé et ménager l’économie ne vont malheureusement pas de pair. C’est même un sacré dilemme pour ceux qui nous dirigent. Prendre ces décisions ne doit pas être simple. L’état a mis les moyens me semble-t-il, il faut savoir le reconnaître, mais ils ne pourront pas faire cela longtemps et l’hiver peut nous réserver de mauvaises surprises sur le plan économique ». Et si notre homme considère que l’après-premier confinement a été mal appréhendé, il ne voudrait pas avoir à prendre certaines décisions douloureuses dans une période ou l’hostilité est sacrément présente : « Il y a une défiance terrible envers les politiques, les professeurs ou les policiers. Ne sommes-nous pas trop dans le contre tout…je me pose des questions. C’est aussi pour cela que si l’arrivée des vaccins me semble être une bonne chose, encore faut-il que les gens veuillent y souscrire. Cela ne me semble pas être le cas pour l’heure. Peut-être faudra-t-il se rediscipliner à terme, mais nous n’en prenons pas le chemin ». Et vous, vous en pensez quoi…
