S’il n’y a qu’un joueur au club qui n’a pas été affecté par l’arrêt de la saison après cinq petites journées, c’est bien Simon Remacle. Ce dernier a en effet enchaîné les pépins physiques depuis l’été dernier (fracture d’un poignet opéré deux fois puis fracture du scaphoïde, le tout sans jouer un match) et il est à ce jour opérationnel…enfin : « Si la saison s’était déroulée normalement, je l’aurais vécu en tribune. Certains me disent que mes pépins sont finalement un mal pour un bien et c’est sûrement vrai. Là, il me reste le vélo, la belote et la pétanque, mais c’est un peu pareil pour les copains, même si eux étaient opérationnels. En fait ce qui me manque, c’est de pouvoir faire ces choses-là le soir, surtout avec les beaux jours. Et puis je n’ai pas fait un match depuis un peu plus d’un an et là, franchement, il me tarde ». Grand admirateur de Semi Radradra, qui sera à Chaban ce dimanche pour affronter l’UBB en 1/8e de finale de la Coupe d’Europe, il ne manque aucune de ses apparitions à la TV : « C’est un extra-terrestre. Il me fait rêver et même à mon niveau, je fais en sorte de m’en inspirer ». A tout juste 22 ans, Simon a tout l’avenir devant lui et une marge de progression certaine.
Si les restrictions liées au couvre-feu sont particulièrement contrariantes pour lui, on l’aura compris, il ne fait pas partie des optimistes au moment où le vaccin semble pourtant être la solution pour une sortie de crise : « En réalité, j’ai peur que nous ne nous en sortions pas de sitôt. Le vaccin est là, et d’ailleurs, je n’hésiterai pas si c’est une condition pour rejouer, mais j’ai l’impression que cela ne va pas suffire en réalité. Les variants peuvent venir semer la zizanie ». Et un petit coup de moins bien pour le trois-quart stadiste ou comment jouer à se faire peur : « Bon, enfin, admettons. Il va de toute façon nous falloir sacrément nous préparer si l’on veut éviter trop de casse. Physiquement, il va nous falloir du temps pour réapprendre à encaisser les impacts et il va donc falloir nous en laisser. Il y a des gens compétents pour cela, mais c’est vraiment de temps dont nous aurons besoin ». Le message est passé Simon et en effet, est-on à un mois près au final ? La question mérite d’être posée.