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Morgan Sourillan s’adonne au trail sans modération

Si Morgan Sourillan a quitté le Stade en 2013, à tout juste 25 ans, c’est qu’il venait d’être reçu la même année au concours de la Police et à celui des Sapeurs-pompiers. Difficile dès lors de mener de front formation consistante et contraintes d’entraînements quasi-journaliers. Il choisira alors les Sapeurs-pompiers et côté rugby, le niveau régional, moins contraignant : « Je suis parti jouer à Bazas quatre saisons. J’ai retrouvé là-bas quelques copains et, c’est vrai, un rythme d’entraînements moins astreignant ». En 2017, il file à Salles et un an plus tard, à Gradignan. En 2019, il raccroche pour raisons professionnelles et familiales, sans connaître les deux saisons tronquées qui vont suivre : « J’ai arrêté le rugby, mais il était inconcevable que je ne fasse pas de sport alors je me suis mis au trail. Cela demande un entraînement assez poussé et je m’y consacre à fond. Nous faisons des raids, dans les Pyrénées principalement, et surtout au Pays Basque ». Inscrits en 2020 à ‘La Diagonale du Fou’, l’un des trails les plus difficile au monde – il se court à La Réunion* en octobre – ils ont dû renoncer pour cause d’annulation. Ils retenteront leur chance cette année.

C’est à Landiras que la famille (lui, son épouse et leur fils de deux ans) a élu domicile, tout à côté d’un certain Bertrand Fourton…dont nous reparlerons sous peu. Morgan a coupé plutôt sèchement avec le rugby : « Je ne le regarde même plus à la télé, ou très peu ». Pour autant, il ne s’interdit pas de venir à Comberlin à l’occasion, pour peu qu’il y rencontre en préambule ses pots autour d’une bonne table : « Je suis très attaché à cette notion d’amitié. Elle a souvent guidé mes choix. Je suis ainsi revenu de Bordeaux-Bègles à l’âge de 18 ans pour jouer lors de l’accession en Fédérale 1 avec des copains comme Dessis et autres Lesgourgues. Il se trouve que j’ai côtoyé aussi la vieille garde dont les représentants étaient alors les Bouic, Lalanne et Meynié. Je crois que c’est la meilleure année rugby que j’ai pu vivre. Il y avait une sacrée ambiance et une entente hors du commun ». Paradoxalement, c’est le départ du CABBG qui, s’il pouvait refaire l’histoire, lui poserait le plus de doutes : « Je n’ai pas de regrets, mais quand même…je me dis que si j’avais insisté… » ». Nous n’en saurons pas plus mais oui, qui sait.

*164 km et 9917m de dénivelé positif à boucler en 66 heures chrono.