Actualités • Séniors •

Jean-Luc Faure : « Nous sommes punis et dépités »

Arrivé de Sainte-Foy la Grande (où il réside) lors de l’intersaison dernière, le nouveau coach des avants Stadistes n’aura eu que trois mois pour prendre en main un groupe qu’il découvrait : « Il faut en général de trois à cinq mois pour bien s’intégrer dans un groupe, bien en prendre la mesure après avoir pris ses marques. En octobre, je commençais à bien m’installer, à avoir une idée précise du potentiel de l’équipe, de nos forces et faiblesses. Nous allions, Batiste (Deffiet) et moi, mettre en place un jeu plus affiné, adapté à nos spécificités et tout s’est arrêté. Plus de deux mois que je suis puni, que je suis dépité car je ne pouvais pas descendre avec un couvre-feu à 20h. Là, les entraînements sont suspendus jusqu’à nouvel ordre et c’est encore plus dur à vivre. On ne peut même pas avoir de lien. Sans ce dernier, c’est très compliqué et je vis très mal cette situation ».

De là à dire que le rugby amateur est en jachère il n’y a qu’un pas que le coach ne veut cependant pas franchir, lui qui veut croire qu’il y aura du rugby avant l’été : « J’espère que la compétition reprendra, même s’il va falloir se réinventer, trouver sous qu’elle forme. Peut-être avec des poules de six. Il faut jouer pour retrouver du plaisir. Il faut que la FFR trouve des solutions, pour peu bien sûr que la situation sanitaire le permette. Je suis inquiet, mais il ne faut pas baisser les bras. Chacun va imaginer un scénario et il y a quelque part quelqu’un qui détient la bonne solution. Il nous faut retrouver le terrain avant l’été pour limiter la casse au maximum ». Jean-Luc Faure fait ici référence à la désaffection qui risque fort d’être la norme si le sport reste puni : celle des acteurs, des bénévoles, des partenaires et des spectateurs.