Si Paul Bouet est un sacré client en mêlée, il était un titulaire indiscutable au Boucau-Tarnos la saison dernière au poste de pilier, le parcours du néo-stadiste est atypique, a minima. Songez qu’après avoir été formé au rugby à Jurançon, le jeune homme va en effet suivre ses parents aux Etats-Unis, et notamment à Washington DC (son accent ne laisse pas de doute à ce sujet). Il joue au rugby là-bas, et devient international -19 avec l’équipe des USA, avant de filer au Canada. Il va alors jouer au rugby à 7, et devenir international Canadien, pas moins. Tout est donc formidable sauf que notre homme est épris de bobsleigh. Comme il est plus facile de pratiquer cette discipline au Canada qu’à Saint-Michel de Rieuffret (où il vient de trouver un poste de directeur adjoint au sein d’un établissement médico-social), il prépare les JO avec l’équipe Nationale, et participe à deux Coupes du Monde. Il est alors temps de rejoindre l’hexagone avec des souvenirs plein la tête.
Il revient alors au rugby pour jouer à Cadaujac, Mérignac, l’AS Bayonne et enfin Le Boucau-Tarnos. Le voilà donc aujourd’hui au Stade Langonnais, pour au moins une saison, possibles vicissitudes de travail oblige : « J’ai adhéré au projet tel que présenté par les dirigeants. Pour moi, la Fédérale 1 est un challenge mais cela tombe bien, je suis un homme de challenge. Il va me falloir en relever trois en réalité. Celui de mon nouveau poste professionnel, celui de la Fédérale 1 et enfin celui du haut de tableau dans la poule. Tout cela me plaît beaucoup et il n’y a plus qu’à, en fait ». Et si tous savent que l’équipe n’aura pas le statut de favori dans la course aux premières places de la poule, tous sont en revanches déterminés à faire mentir les partisans d’une pseudo-hiérarchie. La saison promet d’être belle…
