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« On va passer notre vie sur la route » dit Batiste Deffiet

En intégrant la poule 1, les Stadistes ont de suite compris qu’ils auraient beaucoup, mais alors beaucoup de kilomètres à faire pour jouer au rugby. Songez qu’au bas mot, il faudra faire environ 10 000 kilomètres de train ou de bus pour ‘absorber’ les onze déplacements. Six d’entre eux seront même ‘dantesques’ : Marcq en Baroeul, Beauvais, Rennes, Drancy, Chartres et Saint-Denis. L’avis de Batiste Deffiet : « Il va y avoir une sacrée augmentation de l’enveloppe déplacement car pour les grandes distances, tu ne peux pas compter sur les TGV la nuit, il n’y en a pas. Il reste l’hôtel et trente chambres à prévoir. Et puis nous avons pas mal de gars qui travaillent le samedi. Ils vont bien demander quelques faveurs, mais ils ne seront pas là chaque fois. Enfin, si tu reçois Marmande ou Auch, tu fais le plein à Comberlin. Pas sûr que ce soit le cas pour Saint-Denis ou Drancy. Il y aura les supporters, mais les spectateurs, pas sûr. Franchement, c’est compliqué ».

Et le coach de se poser la question de la volonté du maintien à ce niveau des clubs amateurs et (ou) à petits budgets : « On voudrait nous faire comprendre que nous n’avons pas notre place dans ce championnat qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Les professionnels qui rentrent à six heures du matin le lundi, cela fait partie de leur boulot. Nous avons, nous, exclusivement des étudiants et des salariés. Je ne comprends pas qu’il n’y ait pas eu un saupoudrage et des efforts demandés à tous. Je ne comprends pas que nous n’ayons pas Marmande qui est à trente kilomètres. On va passer notre vie sur la route ou dans les trains, mais bon…on fera avec. Nous avons tous très envie de faire du rugby. Espérons qu’il nous restera assez d’énergie pour défendre nos chances ». Et dans l’attente du calendrier, la préparation se poursuit avec enthousiasme.