Deux ans qu’Alex Lacaze a quitté Comberlin mais presque une éternité pour son fan-club. Parti alors pour Limoges, où il suit son épouse, aujourd’hui médecin, notre petit d’homme a tout stoppé avec les choses de l’ovale et il ne lui reste dorénavant que le golf côté sport : « Le golf et le baby-sitting, car garder trois enfants, c’est aussi du sport, précise t’il avec humour. Une fille et deux garçons. Je me régale, mais c’est du boulot. Comme je suis, de plus, en reconversion professionnelle, je n’ai guère de temps à consacrer aux loisirs actuellement ». L’ancien stadiste aspire en effet à devenir plombier (il était géomètre jusqu’alors). « Nous sommes loin de la famille et des amis, et cela encore pour trois ans, mais c’est un choix assumé ». Formé à Langon, avant de partir tenter sa chance à Dax, celui qui n’avait pas la réputation de s’économiser physiquement sur un terrain fera ensuite un crochet d’une saison par Marmande avant de retrouver Comberlin en 2013. Cinq saisons au total, 70 matchs et 14 essais avant de tirer sa révérence et filer avec des souvenirs plein la tête, lui dont Langon est ‘son’ club, le Rouge et Blanc ‘ses’ couleurs.
« J’ai des souvenirs plein la tête. Côté terrain, c’est le match face à Lille qui m’a le plus marqué avec ce jour-là, derrière nous, un public extraordinaire. C’était quelque chose de sentir nos supporters si proches. Hors terrain, et j’ai cru comprendre que je n’étais pas le seul, le retour d’Aubenas a été quelque chose. Je crois qu’il restera gravé longtemps dans les esprits de ceux qui étaient du voyage ». Et au moment de faire une petite introspection concernant sa carrière, l’ancien trois-quarts centre Stadiste reviens sur son passage à Dax : « Je n’ai pas bossé suffisamment et comme il aurait fallu en tous cas pour espérer autre chose. Ce n’est pas grave du tout pour autant, car cela m’aurait peut-être permis de devenir moyen moins et donc de végéter au niveau professionnel. Non, mon principal regret est d’être parti de Langon sur une descente en 2019 ». Quant à savoir si le monde du rugby reverra un jour Alex Lacaze, la réponse est manifestement tranchée : « Je souhaite devenir éducateur, si j’en ai la possibilité un jour, mais ce sera pour plus tard, car là, je manque clairement de temps ». Oui mais, juste un aller-retour à Comberlin, un dimanche, histoire de refaire le monde…pour le fun…non ?
